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VOIX DE LA FORET DE WAYRETH

La lumière de l'Orient,
Calme et matinale,
Insuffle dans l'air
Confiance et langueur.
Les alouettes s'élancent
Comme des anges
De l'herbe ensoleillée
Jusqu'au vent caressant.

La lumière de l'Orient
Fait jaillir des ténèbres
La merveille du jour,
Le chant mourrant de l'alouette.
Mais les corbeaux chevauchent
La nuit vers l'Occident
Battant des ailes
Au rythme de leur cœur.

Dans la Grande Nuit s'enchaînent les saisons,
Dans la lumière intermittente les années défilent,
Interrompues à l'aube et au crépuscule
Par l'alternance des jours et des nuits.
Seuls dans les champs restent immobiles les cadavres
Et, par-dessus les abattoirs, les feux de Saint-Elme.
A minuit brillent les rameaux
Des arbres ombragés.

Tiré de "L'épreuve des jumeaux" (Pages 60 et 61)