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LA CHANSON DU SEIGNEUR SOBERT

Oublie l'éclat lointain
Des bougies, des torches et du bois du bûcher,
Entends le souffle de la nuit
Pris au piège de tes veines palpitantes.

Tout est si calme à minuit, mon amour,
Les vents qui portent les corbeaux sont si tièdes,
Et la lueur de la lune, mon amour,
Se mire dans tes yeux pâlissants.

Ton cœur m'appelle si fort, mon amour,
Ta poitrine est déjà si sombre,
Et un fleuve bouillonnant; mon amour,
Coule de tes veines agonisantes.

Ta peau est si brûlante, mon amour,
Pure comme le sel, douce comme la mort,
Et au clair de la lune rouge, mon amour,
Ton dernier souffle va s'exhalant

Tiré de "L'épreuve des jumeaux" (Page 331)